Mise à jour du comité de négociation – 43

Nous avons entendu de nombreux membres et avons eu le grand privilège de rencontrer plusieurs d’entre vous en personne. Nous savons et ressentons que vous êtes derrière nous à 100 %. Nous voulons que chacun soit conscient et comprenne que nous sommes derrière vous avec la même force. Nous travaillons jour et nuit pour nous assurer que tous les membres soient rapatriés à leur base. Aucun membre ne sera laissé sans aide, sans information ni sans ressources. Notre parcours se fait ensemble, et ensemble nous triompherons.

Le Conseil canadien des relations industrielles a déclaré la grève illégale. Toutefois, les conséquences liées au fait de demeurer sur la ligne de piquetage n’ont pas changé depuis hier. Nous rappelons aux membres qu’il ne s’agit pas d’une infraction criminelle de rester sur la ligne de piquetage. Les dirigeants syndicaux peuvent être mis en état  d’arrestation, les membres du syndicat eux ne risquent pas d’être arrêtés pour leur participation à la grève.

Pour celles et ceux qui ressentent une certaine appréhension à l’idée de défier un ordre injuste, nous souhaitons fournir quelques explications et éléments d’information, validés par nos conseillers juridiques.

On utilise certains termes pour qualifier nos actions d’« illégales ». Nous affirmons que ces mots ne sont que de la rhétorique. La vérité simple est que cet ordre est injuste. C’est une mesure de protection corporative. Le président du Conseil canadien des relations industrielles qui a rendu cette décision travaillait comme avocat d’Air Canada jusqu’en 2023. Nous contestons cette attaque inconstitutionnelle contre les droits des travailleurs. Le refus de ce président de se récuser est difficile à comprendre.

Il n’y a rien d’illégitime à résister à l’exploitation. Nous devons défendre nos droits garantis par la Charte et nous ne pouvons tolérer des lois du travail biaisées. Lorsque les lois protègent les profits de milliards de dollars plutôt que les travailleurs, la désobéissance devient nécessaire. Sachez et comprenez ceci :

  • Chaque syndicat au Canada est derrière vous. Du Congrès du travail du Canada aux débardeurs, aux enseignants et bien d’autres encore. Ce combat dépasse désormais largement le SCFP. Nous ne sommes pas seuls.
  • Aucun membre ne fera face aux conséquences seul. Le SCFP couvrira tous les frais juridiques et amendes. Nous n’abandonnons jamais les nôtres.
  • Tout comme nous l’avons fait avec les travailleurs de l’éducation en Ontario en 2022, nous ne reculerons pas tant que nous n’aurons pas gagné. Le public et l’ensemble du mouvement syndical sont derrière nous.
  • C’est désormais un mouvement. L’ensemble du mouvement syndical a voté à l’unanimité hier soir pour nous appuyer — avec des actions concrètes, pas seulement des mots.
  • La solidarité n’est pas symbolique. Attendez-vous à des lignes de piquetage massives, des actions secondaires et des manifestations nationales si Air Canada refuse de revenir à la table de négociation.

Nous vous laissons avec cette réflexion. Ils veulent que vous ayez peur. Nous voulons que vous soyez fiers! Faites confiance à votre syndicat – et non à Air Canada. Les plans d’Air Canada ne décolleront pas aujourd’hui grâce à VOTRE courage. Ne sous-estimez jamais la détermination d’un agent de bord. Nous avons traversé bien des tempêtes et cet événement historique sera un récit que nous transmettrons à ceux qui suivront. Nous nous en souviendrons.

Toutes les choses que tant de gens tiennent pour acquises ont été durement gagnées par les générations syndicales qui nous ont précédés. Des acquis comme la journée de 8 heures, les fins de semaine et les lois sur la sécurité ont aussi été arrachés par des grèves dites « illégales ». Nous sommes du bon côté de l’histoire et de l’équité. Nous sommes forts. Nous sommes unis.

Nous vous remercions de votre solidarité continue et encourageons tous les membres à demeurer unis en cette période cruciale.

« La justice est l’application de la loi à la vie, et non simplement l’application des lois aux faits. »
— La juge Rosalie Abella, Cour suprême du Canada

En solidarité,

Votre comité de négociation